Jayne Manfield est née en 1933 en Pennsylvanie, elle est l’une des actrices mythiques du cinéma américain des années cinquante tout comme Marilyn Monroe.
Cette jolie blonde incarna de nombreux personnages dans pas moins de 26 films, son physique la cantonne cependant à des rôles de blondes un peu nunuche. Elle prétendait cependant avoir un QI de 163, parlait cinq langues et était une virtuose du piano et du violon. On est loin du cliché de la bimbo donc…Et pourtant en 1955, elle fût l’une des playmates du célèbre magazine Play-Boy et surtout la première actrice à se prêter au jeu. En 1957 Paul Wendkos lui confie cependant un rôle dramatique dans son film intitulé Le cambrioleur, on y découvre alors une actrice de talent. Ce sera le seul rôle crédible qui lui fût attribué tout au long de sa carrière, elle préfère alors cultiver son image de fille naïve et volubile.
Bien avant que ne naissent les Paris Hilton, Amy Winehouse ou Lindsay Lohan, Jayne était LA coqueluche des magazines et journaux de son époque. Plus souvent mise en avant pour ses frasques nocturnes que pour ses qualités d’actrice, elle excellait dans les domaines interdits que sont la drogue, les hôpitaux psychiatriques et les soirées de débauches en boite de nuit. Son existence boderline sous champagne, amphétamines et LSD l’a mise à la une des magazines de l’époque. Elle s’amusait d’ailleurs de ce phénomène et collectionnait toutes les coupures presse qui lui étaient dédiées, rassemblées dans un cahier qu’elle trimballait toujours avec elle. Comme si son existence ne se résumait qu’à cette image de bimbo paparazzée.
Ce personnage atypique des années 50 intriguait et intrigue encore puisque Simon liberati lui consacre un roman cette année. Il s’agit d’un roman sous forme d’enquête dans lequel l’auteur décortique la vie de la belle Jayne tout en tirant quelques conclusions. La blonde sulfureuse la plus photographiée de sa génération mourût tragiquement le 29 juin 1967 dans un accident de voiture à l’âge de 34 ans.
Le livre est plutôt sympathique et permet de rendre hommage à une jeune comédienne qui voulait concurrencer Marilyn mais qui n’y parvenant pas à voué sa vie à créer un nouveau phénomène, celui de la It girl que l’on aime puis que l’on déteste pour les même raisons.
Pour en savoir plus sur Jayne, je vous suggère de lire le livre : Jayne mansfield 1967 de Simon Liberati aux éditions Grasset 192p 12€ sur Amazon ou de vous plonger dans sa longue filmographie :
- 1954 : Female Jungle : Candy Price
- 1955 : Hell on Frisco Bay : Blonde Who Dances with Mario
- 1955 : Le Gang du blues (Pete Kelly’s Blues) : Cigarette Girl
- 1955 : Témoin à abattre (Illegal) : Angel O’Hara
- 1956 : Sunday Spectacular: The Bachelor (TV) : Robin
- 1956 : La Blonde et moi (The Girl Can’t Help It) : Jerri Jordan
- 1957 : Les Naufragés de l’autocar (The Wayward Bus) : Camille Oaks
- 1957 : Le Cambrioleur (The Burglar) : Gladden
- 1957 : La Blonde explosive (Will Success Spoil Rock Hunter?) : Rita Marlowe
- 1957 : Embrasse-la pour moi (Kiss Them for Me) : Alice Kratzner
- 1958 : La Blonde et le Shérif (The Sheriff of Fractured Jaw) : Kate
- 1960 : The Challenge : Billy
- 1960 : Les Amours d’Hercule (Gli Amori di Ercole) : Queen Dianira / Hippolyta
- 1960 : La Blonde et les Nus de Soho (Too Hot to Handle) : Midnight Franklin
- 1961 : Monte-Carlo (TV)
- 1961 : The George Raft Story : Lisa Lang
- 1962 : It Happened in Athens : Eleni Costa
- 1963 : Freddy et le nouveau monde (Heimweh nach St. Pauli) : Evelyne
- 1963 : Promises! Promises! : Sandy Brooks
- 1964 : Panic Button : Angela
- 1964 : La Môme aux dollars (Dog Eat Dog) : Darlene
- 1966 : The Fat Spy : Junior Wellington
- 1966 : The Las Vegas Hillbillys : Tawny
- 1967 : A Guide for the Married Man : Technical Adviser (Girl with Harold)
- 1967 : Mondo Balordo : Ethnologist
- 1968 : Single Room Furnished : Johnnie / Mae / Eileen
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